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Allergie : quels produits ménagers choisir pour moins polluer sa maison ?


Nettoyer sa maison avec des désinfectants, des dégraissants et des dépoussiérants, cela paraît logique. Mais la plupart d’entre eux diffusent des composés chimiques irritants, qui s’ajoutent aux acariens et aux moisissures. Nos conseils pour trouver des produits plus sains pour faire le ménage
La panoplie de produits ménagers est impressionnante. Il en existe pour chaque pièce de la maison et pour tout type de surfaces. Or ces produits relâchent des composés organiques volatils (COV), une vaste famille de conservateurs, de biocides et de molécules parfumantes – qui donnent “l’odeur de propre” –, irritants et allergisants, voire toxiques comme le formaldéhyde, classé cancérogène.
Leur utilisation participe donc à la pollution de l’air intérieur. Leurs effets néfastes sont de mieux en mieux connus, notamment sur l'asthme et l'allergie. A plus long terme, chez les personnes les plus exposées,  ils seraient soupçonnés d'endommager les poumons. Voici quelques solutions pour améliorer la qualité de vos produits ménagers et réduire leur impact sur votre santé.

Préférer un produit ménager labellisé

On trouve quatre labels au rayon des produits d’entretien :
  • le label Nature & Progrès,
  • le label Ecocert,
  • l’Ecolabel européen
  • et sa version française NF Environnement.
Tous ont pour objectif, en plus de préserver l’environnement, de limiter l’utilisation d’ingrédients irritants, sensibilisants et potentiellement cancérigènes.

Les labels NF Environnement et Ecolabel européen

Ils garantissent un maximum de 6 % (en masse) de COV dans les nettoyants multi-usages. Mais pas l’absence des conservateurs de la famille des isothiazolinones, pourtant problématiques : 
«  Leur potentiel allergisant pour la peau, par contact, notamment en provoquant des eczémas, inquiète les experts allergologues. Entre 6 et 10 % de la population y serait allergique », avertit le Dr Pierrick Hordé.
Seule solution : regarder l’étiquette ; les fabricants ont l’obligation de les mentionner. Leurs noms : benzisothiazolinone, octylisothiazolinone, méthylisothiazolinone et méthylchloroisothiazolinone (MIT).
Le point fort de ces labels : ils sont jugés comme les plus fiables, car les contrôles sont réalisés par des organismes indépendants.

Les labels Nature & Progrès et Ecocert

Les labels Nature & Progrès et Ecocert, avec sa sous-catégorie Ecodétergent, favorisent les substances issues de l’agriculture biologique et excluent les COV ainsi que les MIT de leur référentiel.

Contre les allergies, les trois mentions à connaître

  • “Sans allergènes” : elle désigne les produits ne contenant aucune des 26 substances odorantes allergisantes inscrites dans la réglementation européenne, parmi lesquelles on retrouve régulièrement le limonène (odeur de pin) ou le citral (odeur d’agrume). Mais d’autres éléments parfumants ainsi que des conservateurs tout aussi allergisants sont présents dans ces produits.
     
  • “Allergènes contrôlés” : elle est délivrée par les médecins allergologues de l’Association de recherche clinique en allergologie et asthmologie (Arcaa). Elle est plus restrictive puisqu’en plus des 26 substances parfumantes épinglées par l’Union européenne, elle exclut la présence de 12 autres substances connues pour être allergènes, dont les MIT. Pour l’instant, seuls les produits de la marque L’Arbre vert répondent à ces critères.
     
  • “Hypoallergénique” : ce terme regroupe les produits dont la composition en substances allergisantes a été “amoindrie”. De plus, le fabricant a justifié que le produit fini ne présente pas de caractère sensibilisant cutané. Les études sont réalisées chez l’animal, les tests dermatologiques sont qualifiés « d’intéressants » par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), mais ils ne sont pas obligatoires.

Les bons produits ménagers pour désinfecter

On adopte : les produits labellisés pour les sols ou les plans de travail, car ils utilisent des détergents à base de substances végétales, comme l’huile de lin pour le savon noir ou l’huile d’olive pour le savon de Marseille. On réserve l’usage de l’eau de Javel aux moisissures, en prenant garde de ne pas la mélanger à d’autres produits.
On oublie : les lingettes. Pratiques pour nettoyer en un geste les poignées de porte, les vitres ou dépoussiérer les meubles, elles sont surtout gorgées de conservateurs, de solvants et de composés pétrochimiques pour obtenir leur effet humide. À éviter autant que possible.

Les bons produits ménagers pour dégraisser

On adopte : un seul produit pour toute la maison.
On oublie : les produits “ultradégraissants”. Censés nettoyer à fond toute la maison, ils sont chargés en substances toxiques et irritantes, dont le formaldéhyde, et contiennent souvent de l’eau de Javel. Un ménage régulier permet de se passer de ces produits.

Les bons produits pour détartrer

On adopte : des produits à base d’acides d’origine végétale, comme le citron ou le vinaigre ménager. Eux aussi peuvent aussi bien être utilisés dans la cuisine que la salle de bain.
On oublie : les produits anticalcaire superpuissants.

Les bons produits pour nettoyer les vitres

On adopte : les produits écolabellisés, essentiellement des mélanges d’eau et d’alcool.
On oublie : les nettoyants pour vitres “classiques”. Ils intègrent une grande quantité de COV et sont conditionnés en spray, ce qui favorise leur inhalation. Ils peuvent contenir de l’ammoniac, classé “toxique”.

Les bons produits pour faire la vaisselle

On adopte : les nouveaux liquides vaisselle à base de dégraissant doux, comme le citron. Attention à la présence éventuelle d’huile essentielle !
On oublie : les produits classiques. Ils contiennent des détergents qui émettent des COV.

Les bons produits pour dépoussiérer

On adopte : les chiffons lavables en microfibre, pratiques pour limiter l’utilisation de produits de nettoyage. Pour le sol, on choisit un aspirateur à sac doté d’un filtre Hepa (Haute efficacité pour les particules de l’air) de type H13 à H14. Étanche, il retient les particules comme les acariens et ne les renvoie pas dans l’air.
On oublie : tous les dépoussiérants, dispensables grâce aux nouveaux tissus. « Les produits anti-acariens sont irritants, précise Rachel Felipo. Et l’acarien est allergisant qu’il soit mort ou vif. L’action d’un spray est donc limitée : le cycle de vie des acariens étant de 42 jours, il faut renouveler sans cesse leur utilisation. »

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